• Pourquoi le plan de travail?

    Le plan de travail individualisé en cycle3

    Pourquoi ?

    Le premier rôle d’un enseignant, à mon sens, c’est d’apprendre à TOUS les élèves quelque soit leur rythme de travail, leurs difficultés ou facilités. C’est pourquoi, j’ai longtemps cherché une façon d’enseigner où je pourrais être efficace, gagner en confort de travail et, surtout, faire en sorte que CHAQUE enfant développe au maximum ses capacités, à son rythme.

    Ayant une classe de cm2, il était important de bien les préparer à la sixième en leur permettant d’acquérir de l’autonomie : il fallait que l’élève fasse preuve d’indépendance face au travail, dans la vie collective (à travers des comportements, des savoir-faire) et surtout qu’il comprenne  que être autonome c’est ne pas faire juste pour le maître, parce qu’on est obligé mais devenir responsable (faire même quand le maître est plus loin, absent).

    C’est là qu’intervient la pédagogie en plan de travail. « Elle n’est pas le remède miracle mais un remède réfléchi à un certains nombres de difficultés rencontrées dans les classes ». (Citation trouvée sur le site de la PMEV : http://www.pmev.fr/index.php?lng=fr)

    A/ QU’EST-CE QU’UN PLAN DE TRAVAIL ?

    I/ Un outil / une forme de travail 

    Toutes les 3 semaines, je donne  aux élèves une charge de travail (un contrat) qu’ils auront à effectuer sur une période définie (2 à 3 semaines : avec une quinzaine de  compétences attendues en fin d’année) 

    ► Quel travail ? Des exercices d’entraînement, de consolidation, de réinvestissement. 

    Quand ? Chaque matin de 9H à 10H, les élèves se lancent dans leur plan. Ils travaillent donc 1h par jour (après une petite période de « mise en bouche »pour s’approprier l’outil).

    Le travail Individuel est suivi d’un temps appelé « bilan »ou temps d’aide collective (environ 20 à 30min selon les bavards !) : les élèves s’y inscrivent pour demander de l’aide et « dire »ses difficultés .C’est un temps qui permet  aussi d’écouter et essayer de comprendre les difficultés de l’autre. 

    ►Chaque matin l’élève choisit le travail qu’il souhaite faire et dans lequel il se sentira le plus à l’aise et surtout le plus motivé

     Ce principe conduit les élèves vers l’autonomie, l’autogestion (dans le cadre du contrat : choix des activités, déplacements, gestion du temps). 

    ► « Le travail effectué est valorisé : il faut reconnaître le travail fait, lui donner une importance et du sens. » 

    B/ Comment mettre en place un plan de travail ?

    1)   Des préparations pour l’enseignant (c’est l’essentiel du travail)

    ► Ceci ne change pas de nos méthodes « habituelles », ni des attentes de nos IEN : des programmations, progressions. Il faut juste faire des »bouquets »de compétences sur 3 semaines (cf. programmation français)

    ► Chaque compétences doit comporter si possible des activités de difficultés différentes (niveau«, niveau ««ou niveau«««). 

    ► Elaborer le plan de travail en une seule page 

    2) Conséquences pour l’enseignant : 

    ► Il faut accepter de faire confiance (et c’est le plus important pour que le climat soit serein !) 

    Accepter de donner de la liberté

    F C’est le principe  essentiel du plan de travail : donner un espace de liberté (de plus en plus grand mais petit d’abord !) où l’élève pourra construire et exercer son autonomie, évoluer, se situer :

    a) Par rapport au travail : je peux choisir (l’ordre et certaines activités)

    b) Par rapport à l’espace : j’évolue librement dans la classe (bénéfice d’un espace plus grand)

    c) Par rapport au temps : je me projette par le contrat et je me situe (horaires et vitesse de travail) 

    3) Les élèves doivent  apprendre à travailler en autonomie 

    Il faut que les élèves maîtrisent parfaitement l’outil en l’utilisant d’abord collectivement, puis progressivement dans le cadre d’autonomie du plan de travail : petites plages horaires d’abord, amener des outils du plan progressivement) 

    ► Il est important que chacun prenne conscience du respect des règles : calme, chuchotement, respect du matériel.

    Remarques concernant les élèves « agités » :

    1) ne pas renoncer tout de suite à cause d’une minorité

    2) le plan de travail permettra peut-être une amélioration au moins progressive.

    3) on peut limiter les libertés (de choix, de types d’activités, de déplacements) mais essayer toujours d’intégrer les élèves au procédé.

    4) si nécessaire, faire travailler près du maître ou isolé dans la classe (hors plan de travail)

    FJ’ai remarqué que même les élèves « turbulents » réussissent à être concentrés pendant le travail individuel. Ils se sentent responsables de leur travail car ils sont autonomes et se sentent valorisés.

     Document inspiré  d’une animation pédagogique réalisée dans la Circonscription de l’Education Nationale de Sarre-Union par Philippe LANG(PEMF).

     

     

     

     

     


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  • Commentaires

    1
    Mardi 29 Mars 2016 à 21:13

    Merci beaucoup pour cet article, qui se rapproche un peu de ma pratique.

    2
    patricia
    Lundi 22 Août 2016 à 17:54

    SUPER!!!! merci beaucoup.

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